296 REGISTRES

La Compaignye assemblée, Sa Majesté a dict que :

"Aiant pleu à Dieu le appeller à la Couronne et ramener par deçà en sa bonne ville de Paris, il a esté en sa Court de Parlement pour sçavoir comme la Justice y estoit administrée, pour la descharge de sa conscience; el à present avoit bien voullu venir en ceste Assemblée pour exciter ses bons subjectz, les bourgeois et habitans de ceste ville, à la garde et conservation d'icelle, encores qu'il s'asseure qu'ilz y soient assez affectionnez; espérant que le repos qui y a esté interrompu y sera de brief restably, Dieu aidant. Estant fort comptant de l'affection et prompte obeissance qu'il a trouvée en laditte Ville, et mesmes du secours et accord qui luy a esté faict de deux mil hommes de pied et deux cens hommes de cheval, qu'il veult estre levez en laditte ville pour la seurretté ■A garde d'icelle, et aultrement comme il adviseroit et ordonneroit, priant qu'ilz soient promptement levez et souldoyez.

"Et en ce faisant combien qu'ilz aient eu de bons Roys cy devant qu'ilz ont bien aimez, il les aymera aultant ou plus qu'eulx.n

Sur ce, Monsieur le Prevost des Marchans a re-mercyé trés humblement Sa Majesté de l'honneur qu'i luy plaist faire à laditte Ville de la venir visiter

DLXII. — Commission de Receveui

25 septembre 15

De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

A Guillaume de Voulges et Nicolas Du Chasteau, Cinquanteniers, salut.

"Comme pour faire la levée des deux mil quatre cens hommes de guerre à pied, levez eu cesteditte ville par le commendement du Roy, il soit besoing commettre en chascun quartier ung bon et notable bourgeois, officier de laditte Ville, suffisant ct solvable pour faire la recepte des deniers, à quoy chacun bourgeois dudict quartier a esté cotizé pour laditte levée, sçavoir faisons que :

"Nous, deuement informez de voz bons sens et

DU BUREAU [i5₇5]

en ceste Compaignye, lui remonstrant en toute humilité :

"Que si ledict secours qu'il a demandé à laditte Ville n'a esté si prompt qu'il desiroit, cela ne procedde de mauvaise voluntlé, mais du peu de moien que ont les Bourgeois de laditte ville, ses trés humbles et trés obéissans subjectz et serviteurs : ayans les aucuns leurs biens aux champs, dont ilz ne peuvent riens recevoir pour estre leurs fermiers ruinez par les guerres; et les autres ayans rentes sur laditte Ville, dont ilz ne peuvent estre paiez.

"Suppliant Saditle Majesté y voulloir pourveoir, ensemble ordonner que les Déliberations et Conclusions des Assemblées generalles, qui seront faittes en l'Hostel de laditte Ville, seront executées tout ainsy que sy elles avoient esté faittes es Cours souveraines, d'aultant que ung nommé Le Vacher s'efforce en faire casser aulcunes qui ont esté faittes et résolues en icelle Ville, pour l'assurance d'aucunes fermes des impostz mis et establiz pour le paiement des rentes constituées sur laditte Ville'¹'.»

Sur quoy Saditte Majesté auroit ordonné : "Que laditte Ville se pourveoiroit en son Conseil privé sur ce que dessus et sur la requeste presentée par ledict Le Vacher, pour y estre faict droict ausdictz Prevost des Marchans et Eschevins, »

POUR LA LEVEE DES ll" 1111^e HOMMES.

5. (Fol. 232 r°.)

suffisance, nous, à ces causes, vous avons commis et deputtez, commettons et deputtons par ces presentes, pour l'aire laditte recepte du paiement desdictz hommes de guerre, qui est à raison de douze livres dix solz tournois chascun soldat, au quartier de sire Ambroise Baudichon, suivant le roolle que vous en envoyons à ceste fin : à quoy vous vacquerez en toute dilligence, tous aultres affaires postposez.

"De ce faict (sic) vous donnons pouvoir.

"Faict le xxv^meSeptembre m \^c lxxv.-

Pareille commission au quartier de Bourgeois : receveurs, Jehan Le Caron et Milles Girard'²'.

O Ce litige remonte à une date antérieure au 19 septembre; cf. ci-dessus, art. DXLII et suivants.

O Entre cette ligne et ia suivante, on lit au Registre ies mots Receveur de Jamart, échappés à l'inadvertance du scribe et non cancellés, bien que l'indication du nom du Quartenier et de celui de son Receveur soit donnée plus loin.



	296 REGISTRES La Compaignye assemblée, Sa Majesté a dict que : "Aiant pleu à Dieu le appeller à la Couronne et ramener par deçà en sa bonne ville de Paris, il a esté en sa Court de Parlement pour sçavoir comme la Justice y estoit administrée, pour la descharge de sa conscience; el à present avoit bien voullu venir en ceste Assemblée pour exciter ses bons subjectz, les bourgeois et habitans de ceste ville, à la garde et conservation d'icelle, encores qu'il s'asseure qu'ilz y soient assez affectionnez; espérant que le repos qui y a esté interrompu y sera de brief restably, Dieu aidant. Estant fort comptant de l'affection et prompte obeissance qu'il a trouvée en laditte Ville, et mesmes du secours et accord qui luy a esté faict de deux mil hommes de pied et deux cens hommes de cheval, qu'il veult estre levez en laditte ville pour la seurretté ■A garde d'icelle, et aultrement comme il adviseroit et ordonneroit, priant qu'ilz soient promptement levez et souldoyez. "Et en ce faisant combien qu'ilz aient eu de bons Roys cy devant qu'ilz ont bien aimez, il les aymera aultant ou plus qu'eulx.n Sur ce, Monsieur le Prevost des Marchans a re-mercyé trés humblement Sa Majesté de l'honneur qu'i luy plaist faire à laditte Ville de la venir visiter DLXII. — Commission de Receveui 25 septembre 15 De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. A Guillaume de Voulges et Nicolas Du Chasteau, Cinquanteniers, salut. "Comme pour faire la levée des deux mil quatre cens hommes de guerre à pied, levez eu cesteditte ville par le commendement du Roy, il soit besoing commettre en chascun quartier ung bon et notable bourgeois, officier de laditte Ville, suffisant ct solvable pour faire la recepte des deniers, à quoy chacun bourgeois dudict quartier a esté cotizé pour laditte levée, sçavoir faisons que : "Nous, deuement informez de voz bons sens et	DU BUREAU [i5₇5] en ceste Compaignye, lui remonstrant en toute humilité : "Que si ledict secours qu'il a demandé à laditte Ville n'a esté si prompt qu'il desiroit, cela ne procedde de mauvaise voluntlé, mais du peu de moien que ont les Bourgeois de laditte ville, ses trés humbles et trés obéissans subjectz et serviteurs : ayans les aucuns leurs biens aux champs, dont ilz ne peuvent riens recevoir pour estre leurs fermiers ruinez par les guerres; et les autres ayans rentes sur laditte Ville, dont ilz ne peuvent estre paiez. "Suppliant Saditle Majesté y voulloir pourveoir, ensemble ordonner que les Déliberations et Conclusions des Assemblées generalles, qui seront faittes en l'Hostel de laditte Ville, seront executées tout ainsy que sy elles avoient esté faittes es Cours souveraines, d'aultant que ung nommé Le Vacher s'efforce en faire casser aulcunes qui ont esté faittes et résolues en icelle Ville, pour l'assurance d'aucunes fermes des impostz mis et establiz pour le paiement des rentes constituées sur laditte Ville'¹'.» Sur quoy Saditte Majesté auroit ordonné : "Que laditte Ville se pourveoiroit en son Conseil privé sur ce que dessus et sur la requeste presentée par ledict Le Vacher, pour y estre faict droict ausdictz Prevost des Marchans et Eschevins, »
		POUR LA LEVEE DES ll" 1111^e HOMMES.
		5. (Fol. 232 r°.) suffisance, nous, à ces causes, vous avons commis et deputtez, commettons et deputtons par ces presentes, pour l'aire laditte recepte du paiement desdictz hommes de guerre, qui est à raison de douze livres dix solz tournois chascun soldat, au quartier de sire Ambroise Baudichon, suivant le roolle que vous en envoyons à ceste fin : à quoy vous vacquerez en toute dilligence, tous aultres affaires postposez. "De ce faict (sic) vous donnons pouvoir. "Faict le xxv^meSeptembre m \^c lxxv.-
		Pareille commission au quartier de Bourgeois : receveurs, Jehan Le Caron et Milles Girard'²'.

	O Ce litige remonte à une date antérieure au 19 septembre; cf. ci-dessus, art. DXLII et suivants. O Entre cette ligne et ia suivante, on lit au Registre ies mots *Receveur de Jamart,* échappés à l'inadvertance du scribe et non cancellés, bien que l'indication du nom du Quartenier et de celui de son Receveur soit donnée plus loin.